galerie 379, Nancy
28 novembre-13 décembre 2015
François Génot pose son regard sur les espaces délaissés, ces lieux anonymes où la nature sauvage résiste.
Ses œuvres sont des impressions de ses rencontres.
La découverte d’un terrain en friche, à proximité de la galerie 379, l’a conduit à percer ses mystères et à s’intéresser à l’histoire du quartier.
Habitant cet espace précaire, il en a fait son laboratoire d’expériences : d’une récolte, il a créé un herbier et au fur et à mesure, des outils de dessin.
De la quête sur place, de la cueillette, puis du processus de fabrication, l’artiste a révélé la végétation.
L’exposition prend la forme d’un récit de cette résidence. Une édition d’artiste en raconte les coulisses.
Un grand dessin au fusain, Dessin 11 2015 (CR502p), sur un mur, dévoile le chaos qui règne dans la friche. Un halo de lumière symbolise l’exploration, un sentier, un passage tracé.
D’autres œuvres sont des fragments, des indices de ce que cache ce terrain. Tels des vestiges d’une fouille, des objets trouvés ont acquis un nouveau statut. Ils sont devenus des éléments qui appellent l’imagination et recomposent une limite.
Une installation murale de branches carbonisées, n°151015, tel un dessin dans l’espace, une trace, un essai d’outil, suggère les arrangements d’éléments naturels.
Bad Seed, comme une feuille d’herbier présente un dessin, sorte d’écriture automatique, animée par de petites graines.
Avec Lune rouge, une étrange lumière fait écho à celle du feu ou de la lune.
Entre l’ombre et la lumière, l’ambiance évoque l’atmosphère des différents moments des journées où l’artiste se rendait attentif, réorganisait les végétaux et aménageait la friche.