La Collection Würth contient un fond unique et vaste d’oeuvres ayant pour thématique la forêt. L’exposition L’appel de la forêt propose donc de présenter cette collection et de montrer la
diversité des nombreuses visions et représentations de la forêt des artistes du 19e siècle à aujourd’hui. La forêt et plus généralement la nature a été depuis longtemps un sujei idéal pour
projeter ses fantasmes, craintes et espoirs. Les artistes la considère comme un paysage, faisant partie de leur culture, de leur histoire. Elle peut être le lieu des peurs de l’enfant mais aussi
éveiller un imaginaire, peuplé de créatures fantastiques. L’exposition dévoile l’évolution du regard que les artistes ont posé sur la forêt.
Dans la première salle, nous pouvons découvrir des oeuvres
d’artistes contemporains. La couleur blanche est dominante, celle d’une forêt enneigée de Donald Baechler. Jean Costa a installé une forêt mouvante en papier blanc. Christo dévoile un arbre
allongé, signe d’une forêt arpentée et usée. La salle suivante met en évidence une forêt plus colorée, printanière avec la grande peinture champêtre de David Hockney et celle d’Alex Katz. A
l’étage, l’exposition se poursuit avec une forêt plus citadine. Elle devient le reste de nature dans la vie urbaine avec Ben Willikens. Les artistes allemands ont été nombreux à s’approprier la
forêt, territoire de leur culture. On peut découvrir une peinture de Markus Lupertz, de Rainer Fetting. Avec Georges Baselitz, la forêt fait référence à un massacre, à une violence faite à la
nature. C’est ce que nous montre aussi le dessin de Gûnter Grass. Elle devient également un sujet pour les impressionnistes et les expressionnistes comme Christian Rohlfs, Hermann Scherer dont
les couleurs sont vives presque criardes. Alfred Sisley peint un coucher de soleil aux couleurs plus douces. Ensuite, nous remontons dans le temps avec les oeuvres d’artistes de la fin 19e
siècle, de l’époque romantique. C’est l’homme dans la forêt qui intéressa les artistes à ce moment. La forêt appelle aussi à un imaginaire fantastique. Max Ernst a composé une étrange histoire
naturelle regroupant un bestiaire mi-végétal mi-animal. Hap Grieshabet s’est intéressé aux bourgeons et au paysages de prairie dans une gamme colorée très vive. Ses gravures sur bois lui
permettent d’explorer la découpe et la composition de formes. Gabriel Micheletti lui tend vers l’abstraction en prenant pour ssujet le sol de forêt. Günter Ucker utilise aussi la gravure sur bois
pour évoquer une forêt d’ombre et de lumières.
Au rez-de-chaussée, dans l’espace cafétaria, Lambert Maria Winterberger a installé une série de 72 huiles sur toile représentant des champignons. Cette exposition nous plonge dans les différentes
visions de la forêt. Elle dévoile une variété de médium utilisés par les artistes pour montrer ce paysage. Elle nous fait voyager dans un univers à la fois culturel, imaginaire et parfois
fanstatique. De très sombre à colorée, la forêt est un sujet idéal pour l’inspiration des artistes.
Exposition L’appel de la forêt, jusqu’au 19 mai
au musée Würth, Ernstein (67)