Dreamlands, ce titre peut vous faire rêver, mais il est
question de villes, d’architectures réélles, et parfois, de leurres ou d’utopie. En fait, le titre de cette exposition renvoie directement à Dreamland, un parc inauguré sur le site de Coney
Island, à New York, en 1904. Dreamland est à l’origine d’une architecture du sensationnel, du divertissement et du rêve qui se propage tout au long du 20e siècle dans le monde entier.
Les expositions universelles, puis les juxtapositions d’emblèmes architecturaux inspirent les artistes du 20e siècle tels que Constantin Brancusi, Joseph Stella. Le surréaliste Salvador Dali,
participe aussi à ce mouvement d’architecture. Il conçoit son pavillon surréaliste « Le rêve de Vénus » en 1939 pour le secteur forain de la Foire internationale de New York. Avec ce pavillon, Dali
entraîne ses visiteurs dans les méandres de l’inconscient et de l’érotisme. On découvre aussi que certains architectes s’inspirent des mondes du loisirs, du spectacle et de l’attraction.
L’artiste Nelson Leirner créé des cartes avec des personnages imaginaires tels que Mickey et le Père Noël. Le plasticien Kader Attia évoque les gratte-ciel avec une installation comportant des
réfrigérateurs. Las Vegas questionne aussi beaucoup : une architecture ludique, commerciale et populaire. Aujourd’hui, Las Vegas a développé une architecture d’hôtels-casinos s’inspirant des
villes mythiques comme Venise. Martin Paar témoigne de cette mouvance dans son travail photographique. New York inspire beaucoup les artistes, également. Malachi Farrell a créé une une
installation mécanique, work in progress : des tours en cartons évoquent les gratte-ciel. Des machines effectuent comme une danse mécanique. Reiner Riedler, évoque lui, les parcs miniature, de
plus en plus répandus. Le sigle Hollywood est devenu une marque déposée de la chambre de commerce locale. L’italien Maurizio Cattelan témoigne dans ses oeuvres de l’emprise de ce sigle dans le
paysage. Beaucoup d’architectes et de personnalités ont imaginé des cités utopiques. C’est le cas de Walt Disney, qui imagine une cité du futur. Une vidéo commente le projet de Walt Disney. A la
fin de l’exposition, on peut comprendre également comment les rues du Caire et autres lieux dits exotiques ont inspiré les sites thématiques de La Vegas, de Dubaï ou de Shanghai. Dubaï est une
métropole qui aujourd’hui cumule les projets pharaoniques. Andreas Gursky l’évoque très bien dans son oeuvre Dubaï World III. La dernière salle expose l’oeuvre du plasticien Mike Kelley qui a
conçu une sorte de cité imaginaire, à découvrir…
L’exposition met en avant comment nos sociétés donnent à voir du rêve, comment aujourd’hui, certaines sociétés commerciales vendent du rêve. Les artistes contemporains montrent une certaine
réalité de notre monde. Les villes et architectures mêlent utopie et réalité.
Une exposition à voir absolument au Centre Pompidou
Jusqu’au 9 août